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Prédation : Un plan loup toujours « décevant » pour les éleveurs

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Le nouvel arrêté publié au Journal officiel le 23 février n’est toujours pas à la hauteur des demandes de la profession et des élus malgré quelques avancées.

Au mois de septembre dernier, les principales organisations professionnelles agricoles avaient demandé que la copie du futur Plan national d’actions Loup (PNA) soit « retravaillée de fond en comble ». Malgré de nombreuses réunions de travail réalisées depuis cinq mois, ces dernières restent sur leur faim. « On est très déçus », a réagi Bernard Mogenet, le responsable loup de la FNSEA. « Malgré toutes les mobilisations et les propositions qu’on a faites, on ne nous a pas écoutés. Le développement de la population lupine prime sur la production agricole ».

En cause : la réforme du protocole de tirs pour défendre les troupeaux. Si le nouvel arrêté publié au Journal officiel du 23 février donne la possibilité aux agriculteurs de se doter de matériel de vision nocturne (jumelles thermiques par exemple), seuls les louvetiers pourront être équipés de matériel de visée (et non de vision) nocturne. Il s’agit concrètement d’une lunette thermique caractérisée par la possibilité, pour le tireur, de la fixer au canon de son fusil et de ne pas avoir à la tenir directement dans ses mains.

Pour eux, l’éclairage de la cible n’est plus obligatoire. Il serait d’ailleurs inopérant d’un point de vue pratique puisqu’ils n’en ont plus besoin avec les lunettes thermiques. Malgré quelques assouplissements dans le protocole, la régulation préventive des loups pour éviter les attaques des troupeaux n’est pas explicitement prévue. Et ce pour « répondre de manière graduée au risque de prédation », explique-t-on au ministère de la Transition écologique (MTE). Pour tirer un loup, une attaque devra au préalable avoir visé un troupeau et l’agriculteur devra en outre éclairer sa cible avant de tirer. « Pour respecter les règles de sécurité », ajoute-t-on au MTE.  Le nouveau PNA prévoit un traitement des autorisations de tirs plus rapides pour les éleveurs en cas de première attaque.

207 prélèvements

« Dans un délai maximum de 48 h », estime-t-on au sein du ministère de l’Agriculture. « Ces autorisations sont toujours données sous condition de respect du plafond de prélèvement, pour une durée de cinq ans », précise un proche du ministre Christophe Béchu.

(…)

Article AgraPresse

Lire l’article complet paru dans L’Espace Alpin n°452 du vendredi 8 mars 2024

 

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apporter leur soutien et afficher un front uni pour défendre le pastoralisme.

Éliane Barreille et Jean-Marie Bernard faisaient bien évidemment parti de cette délégation qui a voulu réaffirmer sa volonté de voir le Plan loup encore
évoluer, celui-ci n’étant pas encore satisfaisant notamment au niveau du comptage. Un comptage primordial puisqu’il conditionne le nombre de prélèvements, et que, jusqu’à maintenant le nombre de loups étant sous-évalué, ceux-ci se révèlent insuffisants pour juguler efficacement la progression du prédateur.

Cet événement a permis aux présidents de Départements de s’exprimer auprès de la presse nationale souvent peu aux faits de la réalité du terrain et des
véritables enjeux du contrôle de la population lupine pour la préservation de l’élevage et de tous les écosystèmes qui en découlent, sans oublier les enjeux économiques pour les territoires.