Portrait : Des compagnons agréables et serviables
Cernée par la Blanche et le massif de Montbrison, Vallouise cultive son statut de petite capitale, véritable porte d’entrée de la vallée à laquelle elle a donné son nom. Sa notoriété lui vient des hauts sommets proches, qui se dissimulent cependant à son regard.
Pelvoux, Écrins, Ailefroide sont les plus connus et ont été défiés par les alpinistes. Depuis un demi-siècle désormais, l’avènement du parc national des Écrins a conforté l’ancien Val Louys dans son costume de centre de montagne. Et puis, comme souvent, d’autres atouts, d’autres atours, viennent s’agréger. Il en est un qui commence tout juste à se faire une place au soleil.
Suscité par la volonté d’une jeune femme venue de Risoul, une voisine. La vocation de Sabine Massa a trouvé son terrain de prédilection en même temps, ou presque, que l’homme de sa vie !
« J’étais vétérinaire à Guillestre depuis 2016. Le métier me plaisait, mais me laissait peu de temps disponible pour ma famille », raconte-t-elle Avec son compagnon, Charles Lagier-Tourenne, Vallouisien, un deuxième enfant était désiré, alors l’idée de changer de vie professionnelle est devenue réalité. D’autant plus facilement que la nouvelle activité était soigneusement rangée dans la tête de Sabine. Il ne restait qu’à la sortir du tiroir en quelque sorte ! « J’avais le souhait de transformer ma production. Mon beau-père, Jean, avait des ânesses et nous vivions à proximité, à Vallouise. J’avais effectué une spécialisation équins lors de mes études ; j’ai repris le troupeau en 2021, le portant à une vingtaine d’ânesses pour envisager de transformer leur lait en produits cosmétiques naturels », poursuit-elle. C’est désormais chose faite depuis l’été 2023. Le projet a fait l’objet d’une aide de fonds européens Leader et a séduit immédiatement le jury des Trophées de l’agriculture des Hautes-Alpes qui a décerné à Sabine Massa le trophée de l’innovation.
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Maurice Fortoul