Filière viande : Le nouvel abattoir de Gap attendu avec impatience
Bientôt, le nouvel abattoir de Gap entrera en service, en juin. Prenant la succession de celui créé en 1986 et qui vit ses dernières semaines, qui s’était substitué à l’équipement d’abattage précédent jugé obsolète et inséré dans le tissu urbain de la commune depuis 1935.
La gestion actuelle est confiée à la Société d’intérêts collectifs agricoles du bétail alpin (SICABA) qui regroupe les principaux usagers. « Ce mode de gestion a donné toute satisfaction », constatait la municipalité gapençaise en janvier 2020 lors de l’approbation visant à construire un nouvel abattoir. Le principe du service public d’abattage par voie d’affermage était décidé.
Il est opportun de rappeler l’intention des élus gapençais à propos de l’abattoir « outil indispensable à l’équilibre économique des filières agricoles du département pour maintenir :
- Un rôle industriel et économique pour les filières organisées porcines et bovines ;
- Un rôle économique pour les bouchers abatteurs et pour les éleveurs qui développent la vente directe ;
- Un service public pour les abattages rituels ;
- Un outil d’aménagement du territoire car levier du maintien des élevages haut-alpins et du développement des circuits courts ».
L’assemblée générale de la SICABA a eu lieu vendredi 9 février. Alors que se profile l’ouverture prochaine du nouvel équipement, les sociétaires en comprenaient l’enjeu.
Un surplus de 40 tonnes
Aussi, « étaient-ils présents à hauteur de 85 % des porteurs de part », s’est réjoui Bruno André, président du conseil d’administration. Les trois coopératives membres et des chevillards étaient présents.
« Nous avons enregistré un équilibre financier, bénéficiaire même, lors de l‘exercice écoulé. Quant au tonnage traité, il s’est élevé à 3 800 tonnes, réparties entre les porcs (2 400 t) et les bovins (1 200 t). Un surplus de 40 tonnes par rapport à 2022 », précise Bruno André.
Quinze salariés à temps plein œuvrent au sein de la SICABA, et 15 autres chez le Montagnard des Alpes, abatteur principal. Des prestataires extérieurs au département ont recours à l’abattoir de Gap et à ses gestionnaires, à l’exemple d’une entreprise de Vaucluse qui les rejoint, confirmant « notre rayonnement régional », conclut le président.
Maurice Fortoul