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8 fermes engagées dans le GIEE “G de l’eau”

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L’assemblée générale de Bienvenue à la ferme Alpes-Provence, qui s’est tenue quelques jours avant le début du confinement, a fait ressortir une augmentation du nombre de ses adhérents et permis de faire un focus sur le GIEE “G de l’eau” reconnu depuis décembre dernier.

« Notre chance, dans ce beau département des Alpes-de-Haute-Provence, est que notre association soit pilotée par des agriculteurs, pour des agriculteurs. Elle est portée par la Chambre d’agriculture, et je remercie son président Frédéric Esmiol pour sa confiance en notre association car nous oeuvrons ensemble au développement de l’agritourisme et des circuits courts dans le département. Johanna Guillermin participe régulièrement aux bureaux élargis de la Chambre et c’est un point très positif ! Il faut également noter que Bienvenue à la ferme est désormais une action phare de l’un des domaines d’activités stratégiques des Chambres d’agriculture », a introduit le président de Bienvenue à la ferme 04, Louis-Marie Aveline au côté de sa vice-présidente Johanna Guillermin lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 12 mars sur le site de Carmejane.

Un satisfecit d’autant plus justifié que l’année 2019 a été marquée par une nette hausse du nombre d’adhérents, désormais au nombre de 88, pour une association forte d’un « potentiel d’adhérents encore élevé ». BAF 04 « se donne comme objectifs de conserver une augmentation de cinq adhérents par an sur les trois années à venir », indique l’association qui a également renforcé son suivi auprès desdits adhérents afin d’identifier leurs besoins et d’y répondre au mieux.
Sans doute le fruit d’un dynamisme qu’atteste la pérennité des marchés paysans estivaux du Verdon (22 marchés ont été organisés en 2019 comptant une dizaine de producteurs en moyenne par marché) en partenariat avec les mairies de Moustiers-Sainte-Marie et Esoublon, ainsi que l’AMAC de Clamensane, le partenariat de BAF 04 avec Couleurs paysannes ou encore le marché hebdomadaire sur la commune d’Aiglun.

“G de l’eau”

Point fort de l’année 2019, se sont réjouis Louis-Marie Aveline et Johanna Guillermin, « le Groupement d’Intérêt Économique et Écologique “G de l’eau”, porté par notre association a été officiellement reconnu en fin d’année, et nous en sommes fiers ». Le GIEE “G de l’eau” a en effet reçu un arrêté de reconnaissance le 20 décembre dernier.
Ce GIEE, qui vise à mieux utiliser l’eau sur les exploitations et à en limiter le gaspillage, est le résultat d’un travail collectif à l’issue duquel il était apparu que le thème de l’eau constituait « une préoccupation présente chez un grand nombre d’adhérents de Bienvenue à la ferme Alpes Provence ».

Huit fermes ont adhéré à ce GIEE, pour une surface globale de 685 ha, dont 635 ha en bio. « Les fermes engagées dans cette démarche sont des fermes isolées sur des zones déficitaires. Elles ont une sensibilité particulière à la ressource en eau et à l’impact de son rejet dans l’environnement. Elles doivent mettre en place des systèmes d’économie d’eau, de valorisation de l’eau de pluie, et de retraitement des eaux usées. Ce sont ces contraintes et ces sensibilités individuelles qui ont amené le groupe à réfléchir collectivement à des solutions pour améliorer l’accès à l’eau pour l’arrosage des plantations, la fourniture d’eau aux animaux, ou le traitement des eaux usées des ateliers de transformation qui valorisent les produits de la ferme », explique l’association.

Quatre thèmes ont été identifiés pour favoriser une meilleure gestion de la ressource en eau, prévoyant un certain nombre d’actions à mener sur cinq ans.
Le premier thème pose la problématique du stockage et de la mobilisation en eau de manière économe.
Deuxièmement, il s’agira de favoriser les cultures ou variétés économes en eau, adopter des techniques telles que le paillage, le goutte-à-goutte, des programmateurs et utiliser du matériel adapté (abreuvoirs…)
Le traitement des eaux usées et leur réutilisation à des fins d’irrigation est également au programme. Une expérimentation dans deux fermes exemples permettrait notamment d’en étudier la faisabilité technique, économique et réglementaire, ainsi que d’identifier le potentiel d’eau à retraiter par exploitation.
Enfin, l’association prévoit de créer des outils pédagogiques pour communiquer sur ces dispositifs auprès des autres agriculteurs et du grand public.