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Une visite préfectorale au bilan assez mitigé

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Fabienne Buccio, préfète coordonnatrice loup du bassin Rhône-Méditerranée s’est rendue à Argens le vendredi 21 juillet pour rencontrer les éleveurs et les syndicats.

Certes, Fabienne Buccio, préfète coordinatrice a fait le déplacement pour la première fois dans le département le plus prédaté de France pour venir écouter les éleveurs, chose dont elle s’est félicitée à plusieurs reprises soulignant l’importance de venir sur le terrain « même si elle n’ignore pas la réalité ».
Cependant, cette visite organisée par la Fédération départementale ovine (FDO 04) et la FDSEA 04 a laissé un goût amer, d’inachevé, voire d’inutilité, à un certain nombre de participants lassés des paroles et réclamant des actes.

À quelques mois de l’élaboration du nouveau Plan d’action national loup elle souhaitait encore mieux comprendre ce que vivaient les éleveurs. Accueillie sur un alpage à Argens dans le Haut Verdon, elle a pu discuter pendant près de deux heures avec des éleveurs du département et des départements voisins qui lui ont présenté leurs systèmes d’élevage et lui ont décrit leurs souffrances du quotidien causées par la présence du loup, que ce soit avec les attaques, la pression administrative ou la gestion des chiens de protection. Elle était accompagnée de plusieurs collaborateurs, de Marc Chappuis, le préfet bas-alpin ainsi que de Jean-Paul Célet, préfet référent loup.

La préfète souhaitait pouvoir dégager de cette rencontre un socle d’idées communes pour « être sûre que tout le monde travaille dans le même sens, même si nous ne sommes pas toujours d’accord ». Elle appelait « à trouver un équilibre et à avancer pas à pas ». « Le loup est une espèce très protégée mais nous devons en même temps protéger notre pastoralisme. Il faut arriver à faire vivre les deux, déclarait-elle. Je pense que nous avons des marges de progrès en s’écoutant les uns les autres. »

Dans la suite de l'article :

  • Incompréhension et colère
    Laurent Depieds, président de la FRSEA Paca et de la FDSEA 04 a ouvert le ban des prises de parole en alertant la préfète sur la détresse des éleveurs soulignant le manque de courage politique sur cette question. « Les éleveurs sont des victimes incomprises et aujourd’hui j’ai l’impression qu’on donne plus d’importance aux associations de protection de l’environnement qu’aux éleveurs et je voudrais que ça change », assénait-il.
    Un rapport entre écologie et agriculture qui a également fait réagir Olivier Pascal, vice-président de la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence. « Nous ne luttons pas avec les mêmes armes. Il y a une négociation nationale avec les deux parties, ok, sauf que, quand les écologistes ne sont pas d’accord ils sortent en serrant la main à tout le monde mais derrière ils vont au tribunal administratif, alors que la profession agricole n’a jamais fait ce choix-là. Nous acceptons les règles quand elles sont prises qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Nous pourrions le faire mais ce ne serait plus vivable. Il faudrait mettre de la pression aux écologistes pour faire en sorte que la parole donnée soit respectée », s’emportait-il. (...)
     
  • Déception et lassitude
    Les témoignages se sont multipliés au cours de la matinée, cependant le pragmatisme et la prudence affichés par la représentante de l’État a, petit à petit, fermé les visages et l’ambiance s’est tendue au fur et à mesure que les participants comprenaient que rien de vraiment constructif ne sortirait de cette énième rencontre autour de ces questions. (...)
     

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