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Rencontres de la Transmission : Des solutions pour chacun

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La deuxième édition de ce rendez-vous s’est tenue le 28 février à Montclar. De nombreuses problématiques, solutions et expériences ont été abordées au cours de cette journée.

Reportées en novembre en raison de la crise sanitaire, les 2èmes Rencontres de la transmission ont réuni une vingtaine de participants venus de tout le département et représentant des domaines aussi variés que les élevages bovin, ovin, caprin ou porcin, la fabrication de fromages ou le maraîchage, dans la salle polyvalente de Montclar.
Le sujet est, en effet, sensible sur un territoire où un agriculteur sur deux a plus de 55 ans et doit penser à la retraite dans les dix ans à venir.
Des exploitants et repreneurs potentiels concernés à court ou moyen terme avaient donc répon-du à l’invitation de la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence (CA04) représentée par Aurélie Valton du Point accueil installation (PAI), qui remplaçait Maïté Martinez du Point accueil transmission (PAT), et l’Association pour le développement de l’emploi agricole et rural (ADEAR04) représentée par Coralie Gautier, dispositif d’accompagnement innovant qui s’adresse plus spécifiquement aux demandeurs d’emploi et aux personnes sans activité. Également présents Mickaël Juran, secrétaire de la CA04 et président du Comité d’orientation installation et transmission, Laurent Reynaud (MSA) qui évoquait le processus de demande de retraite, Gérard Stirer et Flore Hourrier de la plateforme Initiative Alpes-Provence qui accompagne la reprise et la création d’activités en attribuant notamment des prêts d’honneur jusqu’à 30 000 € désormais cumulables avec la Dotation jeune agriculteur (DJA), Laurent Vinciguera, directeur départemental de la Safer qui peut intervenir au titre de conseil et d’expertise et même se porter acquéreur transitoire dans le volet transmission, et Philippe Allec, chargé de ce dossier à la CA05.

Un processus qui prend du temps

La réunion s’appuyait sur le témoignage du GAEC des Pélissones qui conduit un élevage bovin et porcin avec atelier de transformation et vente directe à Seyne-les-Alpes, lui-même engagé dans un processus de transmission depuis 2019. Un des quatre associés, tous de la même famille, envisage de prendre sa retraite et ils cherchent à le remplacer par un nouvel associé hors famille, ce qui complique souvent les choses. Ils ont eu recours au Répertoire départ installation (RDI) ainsi qu’aux réseaux sociaux pour trouver des candidats. Ils se sont fait accompagner par l’association TRAME qui propose des formations et leur a beaucoup apporté.
Ils insistaient sur l’utilité du stage qui permet de mesurer la faisabilité et la comptabilité du repreneur potentiel avec les associés, non sans préciser que l’abandon du processus ne constitue pas un échec mais évite plutôt de se lancer dans des situations hasardeuses, et rappelaient qu’il est vital d’anticiper car la transmission prend du temps.

Au cours du débat qui suivait était notamment évoqué le « Droit à l’essai en Gaec » créé en Haute-Savoie il y a 30 ans et en cours d’expérimentation avec succès en Bretagne et dans divers départements (Jura, Ain, Tarn, Saône-et-Loire) qui permet de tester pendant un an la compatibilité de futurs associés au niveau du travail sur l’exploitation, de sa conduite technico-économique, de la vision stratégique, mais aussi sur le plan relationnel. Autre piste, la séparation du matériel et du foncier pour diminuer le prix des parts, par exemple en créant un Groupement foncier agricole (GFA) dont le Gaec sera locataire. Sans oublier qu’un élevage ne se transmet pas comme une exploitation de maraîchage ou de fruits.

Le rôle de la Safer était pointé du doigt sur un dossier, ce qui permettait à Laurent Vinciguerra de rappeler ses limites financières, notamment quand le bâti alourdit considérablement le prix dans certaines zones du département telle que le Luberon ou le Val-de-Durance. Les petites structures, moins chères, intéressent également les candidats à la reprise aux moyens limités. En résumé, pour transmettre, il est vital d’anticiper, de préparer et de prendre son temps car de la réussite du renouvellement des générations dépend l’avenir de nombreux Gaec et autres groupements tels les CUMA ou les points de vente collectifs et, partant, de l’agriculture tout court.

Vos contacts :

  • Maïté Martinez, animatrice du Point Accueil Transmission de la Chambre d'agriculture
    au 07 85 08 97 91
  • Coralie Gautier, animatrice de l’ADEAR04 au 07 67 46 05 65
  • Laurent Reynaud, MSA04 au 04 92 40 11 07
  • Laurent Vinciguerra, Safer au 06 15 01 51 19
  • Flore Hourrier, plateforme Initiative au 06 98 22 27 02