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Le Premier ministre a écouté mais n’a fait aucune promesse

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Jean Castex s’est rendu samedi 29 mai dans la station fruitière L’Écrin des Alpes où il a rencontré les responsables agricoles bas-alpins.

Le chef du gouvernement a répondu à l’invitation de Christophe Castaner à quelques semaines des élections départementales et régionales. Il a débuté son périple bas-alpin à Val d’Oronaye dans la vallée de l’Ubaye sur le chantier de la RD 900 où il a signé un protocole d’accord financier relatif aux travaux de sécurisation qui se déroulent sur la route de la Rochaille.
Il a poursuivi sa matinée en se rendant à Sisteron dans la station fruitière L’Écrin des Alpes de la Sica Alpes fruits conditionnement. Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales l’y a rejoint alors que les représentants des syndicats agricoles et le président de la chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence l’y attendaient.
Accompagné de Violaine Démaret, la préfète, il a commencé par saluer les élus présents : le maire de Sisteron Daniel Spagnou et le sénateur Jean-Yves Roux avant d’échanger quelques mots avec Frédéric Esmiol, le président de la chambre d’agriculture et les représentants syndicaux : Laurent Depieds (FDSEA et FRSEA), Jérémy Lieutier (Jeunes agriculteurs 04) et Yannick Becker (Confédération paysanne 04).

Il a débuté sa visite dans la station fruitière non sans avoir dégusté un verre de jus de pomme et croqué dans un fruit en le brandissant fièrement vers les journalistes accompagné d’un très « chiraquien » : « Mangez des pommes ! ».
Franck Houbé, Patrick et Cédric Massot, les gérants de la station lui ont ensuite présenté les lieux. Ils lui ont révélé que l’épisode de gel d’avril risquait de leur infliger des pertes à hauteur de 40 %, sachant que cette station exporte la majorité de sa production. Et, comme le rappelait Patrick Massot : « un portefeuille clients est difficile à construire et donc à garder ».

À l’issue de cette visite Jean Castex a retrouvé les représentants agricoles pour échanger.
Catherine Gaildraud, la directrice départementale des territoires lui a, en préambule, dressé un état des lieux des constats effectués par ses services depuis le 8 avril avec des pertes évaluées à plus de deux millions d’euros.

La parole a ensuite été donnée au président de la Chambre d’agriculture Frédéric Esmiol qui a rappelé que de très nombreux agriculteurs du département avaient souffert, toutes productions confondues. « Il faut aller vite, les besoins sont urgents, assénait-il. La lenteur administrative de ce genre de dossiers nous rend un peu amers et je tire la sonnette d’alarme. Pour certains, c’est récurrent, c’est la 3e gelée en cinq ans. Il faut vraiment que l’État mette les moyens nécessaires pour accompagner nos arboriculteurs. Il faut continuer à maintenir ces productions qui sont des productions à plus-value. Le Plan de relance est le bienvenu mais pourquoi ne pas déplafonner ces aides pour pouvoir les cumuler. Il faut aussi être capable d’installer des jeunes et de transmettre notre outil de travail. Merci d’être venu, cela fait deux ans qu’on voit que le chéquier est ouvert et on se dit que c’est peut-être un peu à notre tour, même si, bien entendu, on aurait préféré ne pas avoir le gel. »

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