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La préfecture des Hautes-Alpes fait le bilan de la prédation pour 2022

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Dominique Dufour, préfet des Hautes-Alpes, a présidé vendredi 9 décembre une réunion du Comité départemental Loup et Pastoralisme

Ce comité, qui réunit services de l’État, parlementaires, représentants des élus locaux, organisations agricoles, fédérations et associations, a été l’occasion de faire un premier bilan de l’année en matière de prédation et de revenir sur les multiples actions engagées par l’État afin d’accompagner les éleveurs face à la prédation.

Cette année, le nombre d’attaques et de victimes imputées au loup a diminué d’environ 10 %, avec 372 faits constatés pour 1 129 animaux victimes (411 attaques et 1 299 victimes en 2021). Les éleveurs concernés ont été indemnisés à hauteur de 368 000 euros.

Cela est dû, en partie, à la hausse des moyens engagés par l’État en matière d’aide à la protection des troupeaux. En 2022, les engagements de l’État s’élèvent à 6,3 millions d’euros, au bénéfice de 610 éleveurs ou groupements d’éleveurs. Ces aides comprennent 5,2 millions d’euros dédiés au gardiennage, 900 000 € consacrés aux chiens de protections et 512 000 € d’investissements dans des filets, parcs et autres équipements. À titre de comparaison, 5,8 millions d’euros d’aides à la protection avaient été engagés par l’État en 2021 dans le département.

Le soutien aux éleveurs

En plus des mesures de protection, les services de l’État ont intensifié leurs visites auprès des exploitants les plus prédatés. Des dispositifs d’effarouchement ont été mis à disposition de quatre Gaec et groupements pastoraux. Sept élevages ont bénéficié d’une expertise individualisée.

Dans le respect du protocole national, 571 tirs de défense simple sont autorisés (520 en 2021), 130 tirs de défense renforcée (101 en 2021) et un tir de prélèvement a été autorisé entre le 3 septembre au 2 octobre (1 en 2021).

Ces actions ont pu être accompagnées par les lieutenants de louveterie, lors de 438 opérations menées sur le département (242 en 2021). La Brigade mobile d’intervention est intervenue une seule fois (2 en 2021).

Ce sont 18 loups sur 163 au niveau national (sur un plafond de 174) qui ont été prélevés en 2022 dans le département des Hautes-Alpes. Par ailleurs, la Mutuelle sociale agricole propose systématiquement une aide psychologique aux éleveurs victimes d’attaques.

Accentuation du travail sur les chiens de protection et les bergers

En 2021 a été lancée une expérimentation sur le massif des Alpes appelée « Mon expérience avec les chiens de protection » dans le but de mieux connaître les situations de conflits d’usage en montagne et ainsi travailler à des solutions efficaces pour les éleveurs et les autres usagers.

Seulement 1,6 % sur un peu plus de 1 200 chiens de protection sous contrat (identique à 2021) ont été responsables d’incidents majeurs (pincements et morsures) dans le département en 2022.

Pour continuer à accompagner les éleveurs, tout en protégeant les autres usagers de la montagne, le groupe de travail sur les chiens de protection sera reconduit au niveau national. Il travaille sur le statut juridique des chiens, sur la révision de la réglementation et sur les moyens d’accompagnement des éleveurs par l’administration et les organismes d’appui technique et de développement.

Un autre groupe de travail se concentrera sur l’attractivité du métier de berger : partage des réflexions et proposition sur les thématiques du logement, de la formation, des conditions de travail, du multiusage, de l’observatoire du métier…

Article paru dans L'Espace Alpin n° 425 du vendredi 16 décembre 2022