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Déphy Ferme : Changer de pratiques, c’est possible sans impacter les marges

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La réduction de l’usage de produits phytosanitaires est une clé pour le développement de l’autonomie et de l’autosuffisance des exploitations.

Le dispositif Déphy est une action majeure du plan Ecophyto II. Il est piloté par le ministère de l’Agriculture. Ce réseau a pour objectif d’éprouver, de valoriser et de déployer les techniques et systèmes agricoles réduisant l’utilisation des produits phytosanitaires tout en assurant la triple performance : économique, sociale et environnementale.
Le groupe Déphy Ferme-Grande cultures accompagné par la Chambre d’agriculture des Alpes-de- Haute-Provence est constitué de dix exploitations agricoles et deux fermes de lycées agricoles qui mettent en oeuvre des démarches de réduction d’usage des produits phytosanitaires.
Les agriculteurs de ce groupe, volontaires sont accompagnés par un ingénieur réseau dédié au suivi et à l’animation de son réseau. L’accompagnement proposé par l’ingénieur Réseau Déphy a permis de mettre en relation l’exploitant avec d’autres agriculteurs ayant acquis une expérience en termes de réduction de l’usages des produits phytosanitaires.
Les rencontres individuelles entre les ingénieurs Réseau Déphy et les agriculteurs ont permis de mieux comprendre le fonctionnement de l’exploitation, le système de culture et l’objectif de l’agriculteur. Il s’agit de proposer des changements des pratiques agricoles qui permettront de réduire l’usage de produit phytosanitaire tout en optimisant le revenu de l’agriculteur.

Un projet collaboratif

Un accompagnement collectif des fermes Déphy est aussi proposé avec des échanges de conseils, un partage des pratiques, des résultats, des risques, une aide à la prise de décision afin de conforter certaines techniques et d’en améliorer d’autres. Ces rencontres permettent de maintenir une ouverture d’esprit et de créer du lien social entre les participants.
Avancer collectivement lève les freins grâce aux échanges et au partage entre les agriculteurs au sein du même groupe. Les membres de ce groupe étaient conscients qu’il fallait changer leurs pratiques, tester de nouvelles méthodes et travailler ensemble malgré l’éloignement géographique entre eux.
Pour faire le point de l’année culturale écoulée, un bilan de campagne a été réalisé par l’ingénieur Réseau Déphy Ferme et l’agriculteur pour comprendre les prises de décision de l’agriculteur et suivre l’évolution de l’exploitation.
Grâce aux rencontres, aux partages d’expériences et de résultats entre les acteurs du Réseau Déphy Ferme des différents départements, le projet lié à chaque système peut progresser. En effet, les interactions avec les ingénieurs Réseau Déphy des autres groupes au niveau national (séminaires, réunions, formations, colloques) lèvent les freins et mettent en oeuvre des solutions techniques visant à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. L’approche participative des différents acteurs (agriculteurs, conseillers, ingénieurs Réseaux IR, ingénieurs territoriaux IT, animateurs Déphy, chercheurs, formateurs et structures porteuses…) à travers la décision collective d’échanges de nouvelles connaissances scientifiques et d’expériences de terrain a fait apparaître des trajectoires de changements intéressantes et extrapolables en faveur de la réduction des produits phytosanitaires.

Votre contact : Marwa Ben Omran,
conseillère d'entreprise, productions végétales, agronomie et environnement, ingénieure Réseau Déphy,
06 87 51 10 62 - mbenomrane@remove-this.ahp.chambagri.fr

Une combinaison sur-mesure
Ils existent plusieurs leviers alternatifs pour réduire le recours aux produits phytopharmaceutiques mais chaque agriculteur doit trouver sa combinaison en fonction de ses contraintes pédoclimatiques et développer son propre modèle agricole pour le diffuser auprès des autres agriculteurs. En effet, le conseiller accompagne et aide l’agriculteur dans sa décision mais la prise de risque et la réflexion viennent toujours de l’agriculteur. La nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) devrait orienter les soutiens financiers vers l’agriculture durable et les programmes de réduction de l’usage de produits phytopharmaceutique et pour aller plus loin, il faudra plus de travail sur les années prochaines pour développer des alternatives à la lutte chimique.