Démonstration : un choix de matériel déterminant pour la qualité
Une bonne trentaine d’agriculteurs a répondu à l’invitation de la chambre d’agriculture culture des Hautes-Alpes, de la FDCuma 05 et d’Agriobio 05 témoignant des fortes attentes sur le sujet pour une journée chez Damien Orciere et Laurence Karoubi à Rambaud au Gaec Saint-Roch autour du tri et du décorticage de graines.
Au programme des échanges entre les participants et des présentations de différents matériels
Pour Alexandre Meyer de chez Phytosem à Châteauvieux, il faut anticiper dès la récolte avec un nettoyage complet de la machine de récolte pour éviter le plus possible le mélange de graines. Cette entreprise à une chaîne complète de triage, elle est spécialisée sur le tri d’espèces sauvages souvent très sale ce qui demande différents équipements et de nombreux passages. Quant à Benoit Pol de la ferme de Granchane à Séderon il s’est spécialisé et a investi dans une chaîne pour le triage et le décorticage du petit épeautre.
Celle-ci comprend un nettoyeur séparateur Denis, un trieur alvéolaire, une décortiqueuse à marteau « maison », une blanchisseuse, un épierreur et une table densimétrique.
« Pour l’alimentation humaine il faut un grain nickel, ça commence dès la moisson avec une machine bien réglée et des vitesses de travail faible. Plus le produit est barbu plus il est compliqué à travailler, l’ébarbage est un point où il faut être vigilant afin de ne pas casser les grains ! », témoigne-t-il. Il souhaite « bon courage » aux futurs investisseurs car « ça ne se fait pas comme ça, c’est technique, et une machine ne fait pas tout ! ». Pour ses débuts il lui a, en effet, été très difficile de se faire conseiller.
Une large gamme de matériels
Pour Dominique Truc du Gaec de la Ferme du Forest à Montbrand paysan boulanger et producteur de farine : « le petit épeautre ne se laisse pas semer, pas moissonner, pas battre, pas décortiquer, pas cuire, et pas panifier ». Pour faire de la farine le décorticage et moins exigeant que pour la vente de grains. « Pour le grain destiné à la consommation humaine je vais chez Benoit, c’est mon ancien stagiaire, il est bien équipé », confie-t-il. Selon lui, il manque des modèles de machines adaptées au débit d’une ferme, les machines sont trop grosses plutôt pour des organismes stockeurs. L’idée de constituer un groupe d’agriculteur parait attrayante à condition d’avoir des gens très intéressés et motivés, des gens qui se lient au projet. Ces trois entrepreneurs assurent des prestations de services.
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