Couverts végétaux : Une technique de plus en plus maîtrisée

La journée technique du 8 décembre s’est déroulée en deux parties avec tout d’abord la matinée consacrée à un échange en salle avec différents intervenants.
Les généralités sur les couverts végétaux y ont été évoquées par Mathias Coursin de Duransia. Les intérêts, tels que la lutte contre l’érosion, la structuration du sol, la fourniture en éléments nutritifs, l’augmentation du taux de matière organique et les nombreux aspects positifs sur la biodiversité sont de plus en plus connus par tous. Certains de ces avantages prennent parfois du temps à se mettre en place, c’est pourquoi il est important de penser son couvert dans le temps. En effet, à court terme, des effets nutritifs pour la culture suivante sont apparents, tandis que les effets sur le stockage de carbone, la structure, la vie microbienne, etc. ne sont visibles qu’à moyen-long terme.
Ainsi, comme l’a évoqué Mathieu Marguerie d’Arvalis par la suite, les couverts végétaux apportent une grande diversité de services tant au niveau de la régulation des bio agresseurs et au niveau ressource, biodiversité et climat qu’au niveau fertilité et structuration des sols. La présentation de Mathieu Marguerie s’est concentrée sur les expérimentations et les résultats des derniers essais menés en région Paca, dont la principale difficulté est la sécheresse estivale. Pour les couverts annuels, les recommandations sont de décaler la date de semis, de choisir des espèces non gélives si le semis est tardif ou de printemps si le semis est précoce, de prendre soin du semis, d’irriguer-gratter-semer au lieu de gratter-semer-irriguer et de favoriser les mélanges, se montrant plus robustes si bien conçus. Quelques enseignements généraux sur la gestion du système, l’implantation, le choix et la gestion du couvert ont été présentés. Il est important de conserver un couvert propre, de réguler et de désherber ce dernier de manière adaptée et de le maîtriser dans la culture. La culture doit être compétitive, pousser mieux et plus vite que le couvert. La luzerne et le sainfoin sont des valeurs sûres de la région, le trèfle, quant à lui, dépend des contextes.

Les drones au service de l’agriculture

Marine Plancquaert de la Chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence a détaillé la méthode MERCI ainsi que différentes ressources capables d’analyser le potentiel des couverts végétaux et d’aider aux choix des espèces.
Pour finir la matinée, Loïc Saura et Henry Joffroy de Drone Vision Pro-AG, ont présenté l’usage des drones en agriculture, dont les deux domaines d’applications principaux sont la télédétection et le travail aérien.
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