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MRE : Le président mise sur la « confiance en l’avenir »

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En dépit des difficultés que rencontrent les différentes filières dans un contexte où la consommation de viande diminue, le président de la Maison régionale de l’élevage fait valoir le dynamisme de l’élevage local.

C’est un président refusant de céder à la morosité ambiante qui s’est exprimé lors de l’assemblée générale de la Maison régionale de l’élevage organisée dans les locaux du lycée agricole de Gap le 6 avril. Bien sûr, il y a les « délais de paiement déraisonnables » des aides Pac et la remise en cause des zones défavorisées auxquelles viennent s’ajouter aujourd’hui « les inquiétudes sur l’éligibilité à la Pac des surfaces peu productives et la remise en question du calcul du prorata (la profession attend les ajustements prévus sur le budget du second pilier en espérant que ceux-ci conduiront à augmenter le budget de la mesure PCAE). »

Pour autant, les filières de l’élevage alpin montrent une vitalité incontestable. A commencer par la filière bovin viande, qui entend en particulier redynamiser la démarche Pâtur’Alp. Il est notamment question d’en revoir le cahier des charges.

La filière laitière qui a entrepris une démarche d’inscription du Bleu du Queyras en IGP, bénéficie du rachat du site de Sodiaal Gap par La Fermière, qui a annoncé une perspective de collecte à hauteur de 20 millions de litres de lait, soit 6 millions de litres de plus que la collecte actuelle de Sodiaal et Lactalis. L’activité de collecte instaurée par Biolait il y a deux ans se poursuit également et de nouvelles conversions sont prévues dans les Hautes-Alpes. Si bien que se pose in fine la question des volumes de lait disponibles pour approvisionner ces filières. A cela s’ajoute la valorisation du lait UHT des Alpes auxquels vient s’ajouter une augmentation constante des volumes transformés, et donc mieux valorisés.

A quoi s’ajoute une nouveauté au niveau régional, avec l’obtention en mars dernier d’une appellation d’origine contrôlée pour la « Brousse du Rove » (dont l’aire de production concerne les Bouchesdu- Rhône, le Vaucluse et le Var), qui devient ainsi la plus petite AOC de France.

« Renforcer les actions de communication »

« Dans ce contexte souvent pessimiste, j’ai voulu apporter un certain nombre de chiffres qui doivent nous donner confiance en l’avenir », a ajouté le président en pointant l’évolution des effectifs dans les différentes filières entre 2013 et 2017. Car si le cheptel bovin lait a connu une diminution de 5 % de ses effectifs, le cheptel bovin viande connaît une augmentation significative « de 19% et même de 24% si on y ajoute les animaux croisés ». Idem chez les ovins-caprins, qui connaissent une diminution du cheptel ovin viande de 2% tandis que les élevages – certes de taille modeste – d’ovins lait « augmentent de 74 % » et le cheptel caprin « augmente de 21%».

Bref, l’élevage régional ne se porte pas mal même si, par ailleurs, l’augmentation de la prédation n’est pas pour rien, notamment dans la diminution du nombre de brebis. Parmi les points noirs des filières viande, le président n’omettra pas non plus de citer l’impact des « mouvements anti-viande » sur une consommation d’aliments carnés en « diminution de 4 %, toutes viandes confondues ». D’où la nécessité de « renforcer les actions de communication », comme en témoigne la participation de la MRE aux nombreuses portes ouvertes organisées dans la région, ainsi qu’aux différents salons régionaux organisés en sus du Salon international de l’agriculture.
« Enfin, l’accompagnement technique des élevages et la formation restent des priorités pour la MRE », a conclu le président en citant en particulier le programme Alcotra trans fo Vall, dédié à la formation en agroalimentaire et dont les actions mises en oeuvre entre 2018 et 2019 ont pour objectif de construire et tester des dispositifs de formation transfrontaliers permettant une validation binationale des compétences.

Stéphanie Martin-Chaillan