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L’appellation « Thym de Provence » désormais protégée par l’Union européenne

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La Commission européenne a approuvé la demande d'inscription du « Thym de Provence » dans le registre des Indications Géographiques Protégées (IGP).

Depuis le 19 février, le thym de Provence est inscrit dans le registre des indications géographiques protégées (IGP).
Il vient ainsi rejoindre les quelque 1 420 produits déjà protégés, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué le 26 février.

Pour l’Association interprofessionnelle des Herbes de Provence (AIHP), qui avait obtenu le Label Rouge pour son mélange d’Herbes de Provence en 2003, c’est le couronnement de cinq ans de travail. « Cette démarche avait été initiée parce que l’on a un thym très spécifique et il nous arrivait de voir des emballages sur lesquels était inscrit « thym de Provence », alors que ce n’en était pas. Le terme « herbes de Provence » était devenu un terme générique et nous ne voulions pas que ça arrive à notre thym », explique Nathalie Vucher, membre de l’association, au nom du président Vincent Mignerat qui s’est par ailleurs dit « extrêmement satisfait de voir le travail de tous ainsi récompensé. La reconnaissance du thym de Provence en IGP, signe officiel de qualité et d’origine, est la garantie de ses caractéristiques uniques, et la preuve du savoir-faire des producteurs provençaux ».

Des règles de production rigoureuses

Le « thym de Provence » IGP a pour particularité d’être un thym riche en polyphénols, aux arômes puissants caractéristiques de la garrigue provençale. « Cultivé en plein champ ou cueilli dans les collines provençales, il est le fleuron des plantes aromatiques de Provence. La qualité spécifique et recherchée du « thym de Provence » est encadrée par des règles de production rigoureuses. Il ne pousse que dans l’aire géographique délimitée dans le cahier des charges : la Provence. Il a besoin de ce terroir et de ce climat qui lui offrent les conditions vitales à son développement : des hivers doux, et des étés chauds et secs qui stimulent sa production d’huile essentielle à carvacrol », explique l’association.
Les feuilles persistantes, grises ou vertes selon la saison, ainsi que les jeunes tiges et les calices, sont ponctués de glandes remplies de cette huile essentielle.
« Il est récolté et séché, puis trié et préparé en Provence, dans les conditions strictes lui permettant d’exalter tout son parfum. Utilisé traditionnellement dans la cuisine méditerranéenne, mais aussi en phytothérapie pour ses nombreuses vertus, on le trouve principalement en feuilles ou en bouquets secs qui exhalent ses arômes ».

Une garantie pour les consommateurs et les fabricants

Une appellation qui, de surcroît, répond à une demande forte des consommateurs pour les produits naturels, de qualité, et à l’origine identifiée. L’indication géographique protégée, signe européen qui existe depuis 1992, assure en effet au consommateur que le produit tire une ou plusieurs caractéristiques de son origine géographique. Pour les fabricants, l’enregistrement de l’IGP garantirait une protection de la dénomination « thym de Provence » sur tout le territoire de l’Union européenne.
En l’espèce, le zonage de l’appellation recouvre le Vaucluse, le nord des Bouches-du-Rhône, l’est du Gard, le sud-est de l’Ardèche, la Drôme provençale et une grande partie des Alpes de Haute-Provence.
« On pourra le trouver avec son logo IGP dès mars 2018 dans les rayons Épicerie ou Fruits & Légumes des Grandes et Moyennes Surfaces », a également annoncé l’AIHP.

St.M.C.