Améliorer l'irrigation à la parcelle

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Améliorer l’efficience productive de l’irrigation

Il s’agit de travailler sur la manière dont l’eau est utilisée pour produire une même culture et contribuer à l’optimisation des volumes d’eau utilisés pour l’agriculture. Les économies d’eau réalisées doivent permettre à l’agriculteur de réaliser des économies de pompage, d’améliorer ses conditions de travail, d’assurer un rendement et une qualité de récolte, et de se préparer au contexte climatique changeant.

Le suivi tensiométrique

Depuis 2014, un réseau de pilotage d’irrigation par sondes tensiométriques a été mis en place chez un panel d’agriculteurs volontaires, dispersés sur les différents bassins versants déficitaires et représentant différents types de cultures.

Ce travail permet d’apporter des éléments qui permettent d’améliorer les pratiques d’irrigation à la parcelle à plusieurs niveaux. L’objectif premier pour les producteurs qui se sont équipés est de suivre au plus près les consommations en eau des cultures, et d’apporter les doses nécessaires au bon moment. Le suivi tensiométrique permet d’adapter en permanence l’irrigation à la consommation de la culture, en fonction du sol  et du climat.

Des systèmes d’irrigation localisés et économes en eau

Le développement de systèmes d’irrigation plus économes en eau fait également appel au suivi tensiométrique pour aider à la mise en place de ces systèmes, en situation d’expérimentation, et évaluer les économies réalisées.

  • Pour certains de ces systèmes (goutte à goutte enterré), le suivi tensiométrique est essentiel et obligatoire pour suivre l’évolution de la demande en eau de la culture au fur et à mesure de l’évolution de la température et de la réserve utile du sol.
  • Pour d’autres systèmes d’irrigation localisée (goutte à goutte de surface et micro aspersion), le suivi tensiométrique permet à l’agriculteur d’adapter la dose d’irrigation et de se familiariser avec le matériel.

Le matériel utilisé

Le suivi tensiométrique peut être réalisé à partir de différents type de matériel :

  • Des sondes avec relève manuelle de la part de l’agriculteur et/ou de la technicienne de la Chambre d’Agriculture. Ce relevé se fait par un boitier de lecture que l’on vient brancher sur les sondes pour réaliser la lecture de la tension. Ce relevé est effectué le plus régulièrement possible, en principe à minima 1 fois par semaine ;
  • Des boitiers Watermark, associés à 6 sondes tensiométriques et une sonde de température du sol. Ce type de boitier réalise automatiquement l’enregistrement des valeurs toutes les 4 heures (dans notre cas). Les résultats sont récupérés régulièrement en branchant un ordinateur au boitier. L’agriculteur peut consulter les valeurs directement à partir du boitier.

Des perspectives…

En 2018, dans le cadre d’une action du Contrat de Rivière de l’Asse, un nouveau type de matériel sera expérimenté, permettant de transmettre les données directement sur le réseau internet ou GSM. L’objectif de cet équipement est de 2 ordres :

  • Affranchir les exploitants de la relève des données, très contraignant sur certaines cultures aux périodes les plus critiques (notamment les grandes cultures en période estivale)
  • Permettre une analyse « en temps réel » des résultats pour piloter les irrigations de manière encore plus précise et permettre une diffusion de l’information à l’ensemble des irrigants de la vallée concernés.